Vous êtes un salarié en quête de liberté et de nouvelles expériences ou tout simplement un entrepreneur souhaitant vous soulager des tâches administratives de votre activité ? Une solution s'offre à vous : le freelancing. Mais avant de vous y lancer, vous vous posez une question cruciale : comment calculer le salaire d'un freelance ? Découvrez les éléments de réponse dans ces quelques lignes.
Dans le cas où vous êtes un freelancer en formation dans la perspective de devenir chef, sachez que le salaire d'un freelance entrepreneur n'est pas fixe. Contrairement à un chef d'entreprise qui est assimilé à un salarié, un freelancer est un consultant qui ne perçoit pas de salaire. En tant que consultant, il intervient, par exemple, dans le cadre d'un management de transition. Il est même souvent qualifié de TNS ou « travailleur non salarié » par l'administration. On parle plutôt de rémunération freelance qu'il gagne pour chaque contrat, ou chaque mission, et dont le calcul dépend de différents facteurs.
À l'instar d'un freelancer international, avant de monter seul sa société pour devenir chef et embrasser une carrière en freelance, il faut connaître les différents éléments qui impactent le salaire d'un freelance :
Un freelancer qui facture 300 € par jour ne touche pas forcément 6 000 € par mois. Il n'est payé que pour le temps passé sur chaque mission. Contrairement à un salarié qui est payé sur une base de 52 semaines par an, un petit calcul s'impose pour un consultant. Il faut ôter les 100 jours week-end et 6 semaines de vacances ou maladie, ce qui lui laisse 220 jours de travail. Et même sur les 220 jours, il faut compter les moments passés à suivre une formation, communiquer sur les réseaux sociaux, résoudre des problèmes techniques, etc. Ces tâches qui ne figurent pas sur sa facture doivent être facturées indirectement en fixant les bons tarifs.
Pour essayer de savoir combien gagne un freelance, il faut aussi tenir compte des dépenses à soustraire du chiffre d'affaires. Celles-ci dépendent de votre statut juridique, de votre activité, de votre aversion aux risques. Elles comportent en général le loyer du bureau, les déplacements, l'achat et l'entretien du matériel, l'assurance civile professionnelle, etc.
La TVA ne commence à s'appliquer qu'à compter d'un certain seuil : si votre chiffre d'affaires dépasse 82 800 € pour les activités commerciales et s'il atteint 33 200 € pour les prestations de services.
Vous avez le choix entre une micro-entreprise, une société commerciale, une entreprise individuelle ou un portage salarial avec une société de portage. Quel que soit le statut que vous choisissez, vous n'échapperez pas aux charges sociales et aux cotisations, bien qu'elles varient d'un statut à l'autre.
En France, elles financent le système de protection sociale. Un indépendant bénéficie aussi d'indemnités en cas d'accident, de maladie ou de maternité, mais pas d'assurance-chômage. La couverture sociale est plus étendue pour les assimilés salariés (de SAS, SASU, SARL : de 12,8 % à 22 % du CA) que pour les TNS (de tous les autres statuts : de 45 % à 60 % des bénéfices).
Elles représentent 25 % à 42 % du salaire brut. Il faut également considérer les sommes versées pour la formation professionnelle ou la retraite complémentaire.
Voici quelques conseils pour obtenir plus facilement une offre et optimiser votre rémunération :
- Mettez en avant vos compétences, votre savoir-faire et votre expérience.
- Augmentez votre taux journalier moyen pour faire face à l'inflation.
- Assurez-vous de bien évaluer le temps que vous prendra une mission.
- Répartissez-bien le salaire et les dividendes. N'hésitez pas à vous faire aider par un expert-comptable afin de bien répartir votre rémunération entre le salaire et les dividendes.
- Osez pratiquer le tarif qui vous semble juste. Le client n'est pas tenu de dicter ses prétentions, il vous incombe d'affirmer les vôtres.